Nouveaux badges Rubans Rouges

Rubans Rouges Solidarité SidaAdeptes des salles de concerts parisiennes, lyonnaises et toulousaines, vous avez certainement croisé nos bénévoles lors de nos traditionnelles ventes de Rubans Rouges. La vente de ce symbole de la solidarité avec les personnes touchées par le VIH et celles décédées du sida est l’une des ressources de l’association depuis sa création.

Afin de renouveler notre offre de badges lors de ces ventes, nous faisons appel à votre créativité ! Proposez-nous vos visuels avec comme élément de premier plan un Ruban Rouge. Toutes les propositions qui répondent au cahier des charges seront réalisées en édition limitée pour effectuer des ventes tests, les plus plébiscitées seront alors proposées sur toutes les ventes.

Merci de nous adresser vos visuels à [email protected] avant le lundi 15 septembre en format vectoriel (.ai, .eps, .svg).

> télécharger le gabarit au format illustrator

Appel À Projets Prévention Jeunes

Pour la deuxième année consécutive Solidarité Sida lance un Appel à Projets Prévention Jeunes, à l’international.

Les projets devront concerner des activités de prévention de proximité donnant lieu par la suite à des actions régulières de suivi, de prise en charge ou d’accompagnement, notamment des personnes séropositives.

Les dossiers sélectionnés recevront un soutien financier et technique de la part de Solidarité Sida coordonné par le service des Programmes Internationaux.

Ce soutien est rendu possible grâce à toutes les actions et initiatives de Solidarité Sida tout au long de l’année : Solidays, Grand Zapping Show, ventes de ruban rouges, Fonds Solidarité Sida Afrique, etc…

> Télécharger l’appel à projet
> Télécharger les annexes

Solidays : Merci à tous !

Voilà une semaine que les portes de Longchamp se sont refermées et déjà la fatigue laisse place à une douce nostalgie. Même une météo capricieuse n’a pas suffi à doucher l’enthousiasme musical et solidaire d’un public fidèle. Tout le week-end, sur scène ou dans les allées du festival, les sourires ont été nombreux et les rencontres toujours fécondes. Artistes, bénévoles, techniciens et festivaliers sont unanimes. Cette 16e édition est l’une des plus belles de toutes.

Et ce n’est pas les chiffres qui contrediront ce sentiment. Avec 175 237 festivaliers au compteur et 2,2 millions d’euros de recette estimée, les objectifs fixés ont été dépassés. C’est une très bonne nouvelle. Solidarité Sida va pouvoir renforcer ses actions de prévention et d’aide aux malades de Bombay à Dakar ou de Marseille à Bobigny.

Si cette édition a été aussi exceptionnelle, nous le devons également à quelques invités de marque venus soutenir les forces vives de Solidays. A commencer par Bill Gates qui, le vendredi, a ouvert le Festival dans un Forum Café plein comme un œuf. L’occasion pour lui de remercier Solidarité Sida et le public de Solidays pour leur mobilisation autour de la Campagne des Médicaments pour tous en 2013 « qui a fait jouer un rôle majeur dans le maintien de la contribution française au Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ». Le lendemain sur la grande scène, Christiane Taubira nous a offert un hommage poignant à Nelson Mandela en déclamant une magnifique tribune qu’elle avait écrite pour le Huffington Post. Quelle ne fût pas notre surprise quand le dimanche en début d’après-midi, nous avons appris la visite de François Hollande prévue vers 16h. Premier Président de la République à fouler les pelouses de Longchamp, François Hollande a tenu à saluer l’engagement des 3 000 bénévoles de l’association et à confirmer la détermination de la France à maintenir, « quoi qu’il arrive », sa contribution au Fonds Mondial.

La Plateforme ELSA

La Plateforme ELSA (Ensemble Luttons contre le Sida en Afrique), composée de AIDES, Sidaction, Sida Info Service,  Planning familial  et  Solidarité Sida vient de lancer son nouveau centre de Ressources francophones en ligne.
L’objectif de cette plateforme est de renforcer les capacités des acteurs associatifs à lutter contre le VIH/Sida en Afrique.

elsa

Le centre de ressources donne accès à des centaines de documents , vidéos et dossiers, outils pratiques, guides méthodologiques . 16 dossiers sur les grandes thématiques du VIH/Sida, 26 fiches pays avec chiffres, acteurs locaux, contacts utiles, plus de 80 associations africaines partenaires… la plateforme est un formidable appui technique en libre accès

Rendez-vous sur www.plateforme-elsa.org pour retrouver toutes ces informations.

Solidays : 40 nouveaux noms à l’affiche

Ça y est. Le voile est enfin levé sur l’ensemble de la programmation de Solidays. Entre rock, folk et électro, de jour comme de nuit, le ciel de Longchamp promet d’être étoilé avec des têtes d’affiche nombreuses et de très séduisantes découvertes, toutes réunies pour faire plus de bruit contre le sida.

Côté jour, de nombreux coups de cœur sont attendus, à commencer par Talisco et son rock-folk romantique, digne descendant des illustres Arcade Fire. La pépite Jabberwocky portée par le tube Photomaton, la découverte Kobo Town et leur groove tropical en provenance des froides contrées canadiennes. Maitre ès ambiance, Lyre le Temps distillera un hip-hop mâtiné de jazz swing et d’électro quand Klink Clock balancera un rock décomplexé et ravageur. À leurs côtés, moins confirmés mais au talent prometteur, les lauréats des Tremplins Ile-de-France, de Paris Jeunes Talents et des Musiciens du Métro : Mary May, Sarah Celestic Club, VS, Bel Plaine, Mathilde Forget, Garçon d’Argent, Fränk et Ÿordan.

Aux journées riches et éclectiques succéderont les nuits blanches et enivrantes. Dès 23h et jusqu’au petit matin, les mix sonores et visuels envahiront l’hippodrome pour le plus grand plaisir des festivaliers noctambules. À l’affiche, l’électro-punk-rock puissant de Nasser, les sets électriques de PFEL, l’un des 4 Dj de C2C, l’énergie bigarrée de la torpille Missill, l’afro-house de Mo Laudi, la déferlante électro-techno de Pulpalicious, l’irrésistible éclectisme du DJ LM, le caliente latino-américain d’El Hijo de la Cumbia, l’explosion drum’n’bass de Tambour Battant mais aussi la transe tantôt rock tantôt hip-hop des didgeridoos Kao et Tribal Tive Sound, le Nova Club avec Cotton Claw, Symbiz et le concept Silent Disco.

Sans oublier la Green Room et ses Dj’s d’exception : Erol Alkan, Yuksek, Synapson Live, Get A Room!, Guido Minisky, Ghost Culture, Cosmic Machine Odyssey, Le Tournedisque, The Mekanism, Mawimbi Crew, Crayon, Tsugi Crew et Dada Disco.

Parmi les temps forts annoncés, l’hommage à Nelson Mandela sur la grande scène du festival avec le spectacle musical « Madiba » de Jean-Pierre Hadida. Au programme : danses et chants traditionnels pour une ode militante à l’homme d’exception africain.

Retardataires, dépêchez-vous. Les Pass 2 jours sont déjà épuisés et les Pass 3 jours devraient l’être très prochainement tout comme le camping et la journée du samedi qui sont proches d’afficher complet.

AFRAVIH 2014

7ème Conférence Internationale Francophone – VIH/HÉPATITES AFRAVIH 2014

Du 27 au 30 avril 2014, Solidarité Sida et ses équipes se rendront à Montpellier pour la prochaine édition de la Conférence Internationale Francophone dédiée au VIH et aux Hépatites.

Cette conférence est un carrefour d’échanges scientifiques entre le Nord et le Sud avec trois grandes thématiques :

– Le partage des connaissances scientifiques, la mise à jour des savoirs et de leur limite.
– Le partage des expériences dans une perspective pédagogique.
– Le partage d’un engagement dans une cause commune qui fonde une communauté.

L’équipe des programmes internationaux sera accompagnée de certains de ces partenaires du Sud (Association Douania Solidarité+ (ADS), S.O.S Sida et Espoir Vie-Togo (EVT)) et présentera un poster sur son Programme Autonomisation, celle des Programmes France  a également participé à la rédaction d’un poster co-construit dans le cadre de l’ODSE.

Cette conférence, qui regroupe grand nombre d’acteurs français et francophone de la lutte contre le VIH/SIDA, est un temps fort pour l’association

Pour retrouver plus d’informations concernant la Conférence AFRAVIH, rendez-vous sur www.vih2014.org

Soigner ou expulser ?

CONTRE L’EXPULSION DES ÉTRANGERS MALADES, INTERPELLONS NOS MINISTRES !

Aucun gouvernement jusqu’ici n’avait enfermé et expulsé autant d’étrangers malades. Les drames humains se succèdent. Aidez-nous à attirer l’attention de nos ministres sur cette situation dramatique qui s’est considérablement aggravée sous la Présidence Hollande.
participez à la campagne et envoyez un tweet directement adressé aux ministres concernés pour leur rappeler que la situation est grave et mérite leur attention.

http://soignerouexpulser.org/

 

 

La tribune

En France, un étranger gravement malade reste d’abord et avant tout un étranger. Chaque jour sur le terrain la même mécanique se met en place, réservant à nombre d’entre eux un traitement inhumain : déni de droits, interpellation, enfermement et expulsion vers des pays qui n’offrent aucune garantie d’accès aux soins. En violation totale du droit à la santé, des milliers de personnes atteintes d’hépatite C, de diabète ou du VIH vivent désormais sous la menace d’un retour forcé au pays. Retour souvent synonyme de condamnation à mort eu égard à la gravité de leur pathologie.
Pourtant, depuis 1997 un principe fort s’était progressivement imposé : soigner, plutôt qu’expulser une personne gravement malade sans papiers, lorsqu’il est établi que sa pathologie ne pourrait être prise en charge dans son pays.

Aujourd’hui, ce principe est oublié. Cette évolution a été amorcée par la loi du 16 juin 2011 permettant des expulsions vers des pays où les traitements sont officiellement existants, sans se préoccuper de savoir si la personne pourra effectivement y avoir accès. Malgré des instructions plus protectrices du Ministère de la Santé, cette loi reste souvent appliquée de manière restrictive.

Lors de la campagne présidentielle, François Hollande s’était engagé à rétablir la prééminence du droit à la santé. Il avait qualifié cette législation de « dangereuse et hypocrite ». Dangereuse, elle l’est incontestablement. En imposant aux malades une peur permanente de l’interpellation, elle les éloigne de soins indispensables à leur survie et pose même des problèmes de santé publique lorsqu’il s’agit de pathologies infectieuses. Hypocrite, elle l’est tout autant, car, elle n’a aucune incidence sur la régulation de l’immigration compte tenu du faible nombre de personnes concernées.
Au quotidien nos activités nous permettent de constater que, loin de s’améliorer, la situation s’est dégradée. Les drames humains se succèdent, au terme d’un processus opaque masquant la réalité et l’ampleur du phénomène. Depuis la fin de l’année 2012, nous avons dû alerter les ministres de la Santé et de l’Intérieur sur plus d’une trentaine de situations de personnes gravement malades, pour tenter de faire cesser leur enfermement ou d’éviter leur expulsion.

Mais combien d’autres ont été expulsées sans que nous en soyons informés ? Combien d’entre elles sont mortes depuis, faute de traitement dans leur pays d’origine ? Personne n’est aujourd’hui en capacité de l’évaluer. La seule chose dont nous sommes sûrs, c’est qu’aucun gouvernement jusqu’ici n’avait enfermé et expulsé autant d’étrangers gravement malades.

Pour ceux qui pensaient que le changement de mandature allait faire primer la santé des personnes sur la politique du chiffre, c’est une cruelle désillusion.
D’un côté, cette situation révèle le peu d’empressement du Ministère de la Santé à faire respecter le droit à la santé. De l’autre, le zèle du Ministère de l’Intérieur a totalement décomplexé les pratiques des préfectures. De nombreux préfets durcissent les procédures d’octroi ou de renouvellement des titres de séjour pour soins. Ils s’arrogent même des compétences normalement dévolues aux médecins, évaluant eux-mêmes l’état de santé des personnes et l’existence de traitements dans le pays l’origine. Voilà ce qui se passe quand les préfets jouent au docteur : une procédure arbitraire, non conforme à la loi, basée sur des critères subjectifs et en totale violation du secret médical. Ainsi, des personnes séropositives se voient-elles expulsées vers la Côte d’Ivoire ou le Bénin alors que la prise en charge du VIH n’y est absolument pas garantie.

Ces pratiques conduisent un nombre croissant d’étrangers malades à un placement en rétention extrêmement dommageable à leur état de santé. En février 2014, un homme atteint de troubles psychiques graves est ainsi enfermé à Toulouse en vue de son expulsion. Au lieu de recevoir des soins psychiatriques appropriés, il passe huit jours dans une cellule d’isolement disciplinaire qui aggrave sa souffrance psychique. Par ailleurs, de plus en plus souvent, des personnes sont présentées à l’avion avant même qu’un avis médical n’ait été rendu. Quant aux étrangers malades exécutant une peine en maison d’arrêt, ils sont pour la plupart expulsés à leur sortie de prison, sans qu’à aucun moment une procédure de protection ne soit initiée, au mépris de la loi.

Dans toutes ces procédures où règnent l’arbitraire et l’opacité, rien ne garantit plus l’évaluation médicale avant l’expulsion. Rien ne contraint non plus l’administration à informer les malades des décisions prises les concernant.
Il est donc temps de rétablir une politique respectueuse de la santé et de la dignité des personnes. Nos associations en appellent à une réponse gouvernementale coordonnée pour redonner au droit de séjour pour raison médicale sa vocation première : permettre aux personnes malades résidant en France de poursuivre leur prise en charge médicale, sans vivre sous la menace d’une expulsion.
Sur le plan de la législation, le retour au dispositif antérieur à la loi de 2011 est donc nécessaire.
Sur le plan des pratiques, l’enfermement en rétention des étrangers présentant des affections sévères et les procédures abusives régulièrement constatées en préfecture doivent cesser.
Enfin, un cadre juridique contraignant doit être instauré pour permettre un accès effectif à la santé en cas d’enfermement, et la suspension de toute expulsion tant qu’un avis médical n’est pas rendu.

Il appartient au Premier Ministre de réaffirmer au plus vite le primat des enjeux de santé sur les objectifs de contrôle migratoire. Un dispositif transparent doit être mis en place, sous la tutelle exclusive du Ministère des Affaires sociales et de la Santé, afin de garantir la protection des étrangers gravement malades.

Luc BARRUET, Directeur-Fondateur de Solidarité Sida,
Tarek BEN HIBA, Président de la FTCR,
Thierry BRIGAUD, Président de Médecins du Monde,
Michel BRUGIERE, Président du Centre Primo Levi,
Bernard ELGHOZI, Président de Créteil Solidarité,
Carine FAVIER et Véronique SEHIER, Présidentes du Planning Familial,
Bernadette HETIER, Dominique DELTOUR, Renée LE MIGNOT, Pierre MAIRAT, co-Présidents du MRAP,
Geneviève JACQUES, Présidente de La Cimade,
Francis LECOMTE, co-président de la FASTI,
Jean-Claude LOOS, Président du CATRED,
Stéphane MAUGENDRE, Président du GISTI,
Patrick MONY, Président de l’AFVS,
Bruno SPIRE, Président de Aides,
Pierre TARTAKOWSKY, Président de la Ligue des droits de l’homme.

Solidays : encore des têtes d’affiche

Le festival enrichit sa programmation avec de jolies surprises et d’heureuses découvertes.

Le love suave et irrésistible de Vanessa Paradis, tout juste consacrée artiste interprète de l’année, promet d’être l’un des moments les plus enivrants du festival. Au rayon privilèges toujours, les légendaires De La Soul, 25 ans de carrière au compteur, et leur hip-hop chic et cool feront escale à Longchamp pour faire vibrer les festivaliers à corps et à coeurs.

À leurs côtés, place au groove sous toutes ses formes avec les explosifs Deluxe, l’irrésistible Afrobeat de Blitz The Ambassador, le rap cinglant de S-Crew, la soul délirante de Har Mar Superstar et le slam du baryton Anthony Joseph. De quoi secouer les foules à coups de « good vibes » et de sons euphorisants.

La pop n’est pas en reste. Elle sera touchante et féline pour le duo magique de Cats on Trees, énergisante, teintée d’une nostalgie enfantine pour We Were Evergreen et patinée d’électro aux rythmiques tribales pour les surprenants Sarah W_ Papsun. Elle se fera ensuite plus rock grâce aux énergiques Stuck in The Sound et aux dignes descendants d’une vague new wave électro, Jamaica.

Enfin vient la nuit et son infini des possibles avec la jouissive et inattendue « high tech minimal » de Boris Brejcha et l’électro décalée et décomplexée, comme leur nom l’indique, de Salut C’est Cool. Une ouverture du bal étoilé qui augure encore de belles surprises.

Pour participer à l’aventure, mieux vaut ne pas tarder. Les Pass 3 jours devraient être épuisés d’ici peu. Restent les Billets Jour à 39€ et Nuit à 29€. Une belle occasion de joindre l’utile à l’agréable.

Solidays Récompensé

Jeudi 27 mars, Solidarité Sida a reçu à Cannes le trophée 2013 du meilleur événement Citoyen/Sociétal Responsable pour Solidays – les 15 ans.

Cette distinction attribuée par les professionnels de l’événementiel vient saluer le travail et l’enthousiasme d’une chaîne de solidarité exceptionnelle qui va des festivaliers aux prestataires, des artistes aux associations, des médias aux techniciens, des permanents aux bénévoles de l’association, sans oublier les nombreux partenaires.

Merci à tous. Ce trophée est aussi le vôtre.

Communiqué de l’ODSE

Un peu partout en France, des préfets mettent à mal le droit au séjour des étrangers gravement malades et ne respectent plus les avis médicaux préconisant la poursuite des soins en France. Régulièrement interpellés sur ce point, le ministère de l’Intérieur soutient ses préfets défaillants alors que le ministère de la Santé se déclare incompétent.

Des préfets refusent d’accorder un titre de séjour ou son renouvellement à des personnes gravement malades. Pourtant, le médecin de l’Agence Régionale de Santé (ARS), seul compétent pour apprécier la possibilité d’avoir effectivement accès au traitement approprié dans le pays d’origine, considère, lui, que ces personnes doivent rester en France pour accéder aux soins, qu’elles ne pourront pas se faire soigner dans leur pays d’origine.

Ainsi, les préfectures de l’Allier, de Charente-Maritime, de Dordogne, de Haute-Garonne, de Côte d’Or, de Loire-Atlantique, de la Marne, de la Mayenne, du Puy de Dôme, de la Sarthe… écartent l’avis du médecin déclaré compétent par la loi et mènent des contre-enquêtes médicales fondées sur la base d’éléments médicaux vagues et inappropriés. Au delà de l’irrégularité de telles procédures, on peut d’abord se demander comment le préfet peut apprécier l’accès à un traitement approprié dans un pays donné sans violer le secret médical ?

La préfecture du Rhône dresse quant à elle de façon totalement arbitraire une liste de pays pour lesquels elle considère que toute maladie peut être soignée : c’est le cas de l’Albanie, l’Algérie, la Bosnie, la Géorgie, la Guinée Conakry, le Kosovo, la Macédoine… Là aussi, de telles procédures ne sont plus motivées par la protection sanitaire des personnes mais par la seule politique du chiffre, puisqu’elles permettent un traitement indifférencié des dossiers quelle que soit la pathologie.

Ces pratiques ineptes conduisent en rétention et menacent d’expulsion des personnes gravement malades pour lesquelles les médecins considèrent pourtant qu’elles ne pourront pas être soignées dans leur pays d’origine. Actuellement, c’est le cas d’une personne géorgienne au centre de rétention de Toulouse. Le Ministère de l’Intérieur a été saisi et, au mépris des avis médicaux, il soutient le préfet qui joue au docteur.

L’ODSE a déjà interpellé les ministères de la Santé et de l’Intérieur à de multiples reprises. Alors que la situation ne fait qu’empirer, le ministère de la Santé, à l’instar du ministère de l’Intérieur, refuse d’admettre que le préfet est lié par l’avis du médecin ARS.

Les pratiques dénoncées, cautionnées par le gouvernement, sont parfaitement contraires à la philosophie du législateur et sont d’ailleurs sanctionnées par les juges lorsque les personnes ont la possibilité de les saisir. S’il appartient au préfet de prendre la décision de délivrance du titre de séjour pour raison médicale, il appartient au médecin de l’ARS de rendre un avis médical sur la gravité de la maladie et l’accès au traitement approprié dans le pays d’origine. En violation du secret médical, ces pratiques constituent une ingérence inacceptable des préfectures dans le respect des compétences de chacun des acteurs de la procédure. Le préfet n’est pas médecin !

Alors qu’une circulaire interministérielle (Santé Intérieur) est annoncée  et dans l’attente d’une réforme législative qui rétablirait le droit au séjour pour soins dans sa version antérieure à la loi du 16 juin 2011, l’ODSE réaffirme la nécessité de rappeler aux acteurs de la procédure : que le secret médical doit être strictement respecté par les services du ministère de l’Intérieur tout au long de l’instruction de la demande de titre de séjour ; que l’évaluation médicale pour le droit au séjour et la protection contre l’expulsion des étrangers malades relève de la compétence stricte du médecin ARS sous le pilotage exclusif du ministère de la Santé.

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