Il s’agit d’une infection qui peut se transmettre de différentes façons : par voie sexuelle, par voie sanguine et de la mère à l’enfant pendant la grossesse ou au moment de l’accouchement.
Le sida c’est quoi ?
Le sida est la forme avancée et visible d’une infection au départ sans symptôme, causée par le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine).
En l’absence de traitement pour ralentir l’évolution de l’infection, le sida se déclare plus ou moins rapidement en moyenne 7 à 11 années : l’issue est inévitablement mortelle causée par des maladies dites opportunistes.
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www.sida-info-service.org
0800 840 800 (appel anonyme et gratuit)
Le virus
Le VIH se développe uniquement dans l’organisme humain.
Il se loge plus particulièrement dans les cellules du système immunitaire en détruisant certains globules blancs, les lymphocytes T4.
Le virus se développe au sein des cellules qu’il a infectées, lesquelles, avant d’être détruites, produisent de nouveaux virus qui vont infecter d’autres cellules : c’est le phénomène de la réplication virale. À terme le système immunitaire de la personne porteuse du virus sera détruit en l’absence de tout traitement.
Être séropositif
Être séropositif, c’est être porteur du VIH. Toutes les personnes infectées par le VIH ne sont pas automatiquement malades du sida. En revanche, elles sont susceptibles de transmettre leur virus.
Comment le VIH se transmet ?
Pour qu’il y ait contamination, il faut avoir été en contact avec une personne séropositive, pas forcément malade du sida, mais porteuse du VIH.
Pour passer d’une personne à une autre, il faut que le virus sorte du corps de la personne infectée par un liquide biologique et entre dans le corps de l’autre par une muqueuse ou une plaie ouverte.
Les 5 liquides contaminants
Le sang, le sperme, le liquide pré-séminal (la petite goutte qui lubrifie le gland au début de l’érection), les sécrétions vaginales (qui lubrifient le vagin) et le lait maternel.
Les muqueuses réceptives
Le vagin, la vulve (clitoris, petites et grandes lèvres), le gland, l’anus, la bouche, les yeux, les oreilles et les narines.
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Focus sur les 3 modes de transmission du VIH
Au cours de rapports sexuels non protégés
C’est le mode de contamination le plus fréquent. Le VIH pénètre dans le corps par l’intermédiaire des sécrétions sexuelles masculines (sperme ou liquide pré-séminal, la goutte qui lubrifie le pénis au début de l’érection) ou féminines (sécrétions vaginales) ou par le sang (règles, coupures) en traversant les muqueuses du vagin, de la vulve, du pénis, de l’anus ou de la bouche.
- Tout rapport sexuel non protégé fait courir le risque d’une contamination. On peut être porteur du virus sans le savoir.
- Une personne qui souffre d’une IST (Infection Sexuellement Transmissible) comme la syphilis, l’herpès génital, la chlamydia, etc. est beaucoup plus vulnérable à une contamination par le VIH.
- La pilule, les spermicides, le stérilet, les implants, le retrait avant éjaculation, la pilule du lendemain ne protègent ni du VIH, ni des autres IST. Seuls les préservatifs ont prouvé leur efficacité.
N’oubliez jamais d’utiliser des préservatifs et du gel à base d’eau à chaque rapport sexuel.
Par voie sanguine
Le sang contient une forte concentration de virus. Le VIH se transmet donc aussi par le sang. C’est un mode de transmission hautement contaminant, que ce soit lors de transfusions ou lors d’injections de drogues par voie veineuse.
Pour les usagers de drogue, le partage d’aiguilles, de seringues et d’autres matériels tels que la paille utilisée lors des « sniffs » comportent de forts risques de transmission du VIH, mais aussi de l’hépatite B et C.
C’est pourquoi il est recommandé d’utiliser un matériel stérilisé ou à usage unique.
De la mère à l’enfant
Les femmes séropositives peuvent transmettre le VIH à leur bébé pendant la grossesse, mais surtout au cours de l’accouchement et de l’allaitement. Les traitements actuels disponibles, les possibilités d’assistance médicale à la procréation ou encore l’accouchement par césarienne, permettent de diminuer efficacement le risque de transmission du virus (en France, on évalue ce risque à moins de 1%).
Il est très important de faire un dépistage avant d’envisager une grossesse afin d’être correctement prise en charge et le cas échéant de suivre les traitements requis.
Idées fausses
Malgré la somme d’information régulièrement diffusée auprès du grand public, certaines croyances erronées persistent.
- Il n’existe aucun cas scientifiquement prouvé de transmission du VIH par la salive. Tout comme pour la sueur, les larmes et l’urine.
- Le VIH ne peut en aucun cas se transmettre par simple contact ou en partageant des objets quotidiens comme les couverts, le linge, etc.
- Le VIH ne se transmet pas non plus par l’eau des piscines, les téléphones, les sièges des WC, les piqûres de moustiques, de punaises ou autres insectes.
Ça se soigne ?
Le VIH se soigne, mais on n’en guérit pas. Les traitements peuvent ralentir ou arrêter son évolution, mais il reste présent dans l’organisme et peut se réactiver.
Au fur et à mesure de l’évolution de l’infection, le système immunitaire se dégrade et devient incapable de défendre l’organisme face à toutes sortes de bactéries, parasites, champignons, virus et à la multiplication de cellules cancéreuses. Profitant de la faiblesse du système immunitaire, ces germes, souvent inoffensifs chez les personnes en bonne santé, trouvent un terrain propice pour se développer. C’est ce que l’on appelle des « infections opportunistes ».
Les traitements
Grâce à la recherche, des traitements sont aujourd’hui disponibles, les « anti-rétroviraux » (ARV), qui permettent de lutter contre la multiplication du virus, de soutenir le système immunitaire et de limiter l’apparition des maladies opportunistes.
Utilisés seuls, ils ont une efficacité limitée. Mais associés entre eux ou à d’autres médicaments, ils sont plus performants : ce sont les trithérapies, ou multithérapies (association de plusieurs médicaments).
Ces traitements ont permis à des milliers de personnes vivant avec le VIH de prolonger leur existence dans les meilleures conditions possibles. Cependant, ils ont des effets secondaires importants : déficiences biologiques, lésions sur le pancréas, attaque des terminaisons nerveuses, troubles du sommeil, nausées, diarrhées, etc.
La mise sous traitement est proposée le plus rapidement possible par le médecin, avec l’accord du patient. L’objectif est d’agir au plus vite pour aider le système immunitaire a lutter contre le virus et bloquer sa réplication.
Plus une personne sera dépistée tôt, plus elle pourra bénéficier d’un traitement tôt afin de lui garantir une espérance de vie quasiment équivalente au reste de la population.
Malheureusement, aucun traitement ou projet de vaccin n’a, à ce jour, réussi à éradiquer le VIH et ne peut permettre une guérison complète.
Le traitement comme moyen de prévention (TasP)
Aujourd’hui, les traitements contre le VIH permettent non seulement aux personnes séropositives de bien vivre mais ils protègent aussi très efficacement les personnes séronégatives d’un risque de transmission. Les traitements, par leur effet, diminuent la quantité du virus dans le corps, si bien que la charge virale devient indétectable. Quand une personne séropositive sous traitement a une charge virale indétectable depuis plus de six mois, et qu’elle n’a pas d’IST, elle ne peut plus transmettre le VIH.
L’efficacité des traitements permet aux personnes de bien vivre avec le VIH et de réduire leur angoisse de transmettre le virus à leur partenaire.
N’hésitez pas à en parler avec un médecin.