Les contextes qui peuvent expliquer une prise de risque sont multiples et les ruptures ou les oublis de préservatif sont malheureusement fréquents. Quand on réalise les conséquences possibles, on est souvent envahi par une profonde inquiétude qu’il vaut mieux affronter. Faire l’autruche c’est alimenter sa peur et c’est surtout prendre des risques pour soi et éventuellement pour les autres.

La situation n’est pas toujours et, avec les bons réflexes, on peut parfois éviter le pire.

Pour connaître le centre de dépistage le plus proche, pour vous orienter vers l’hôpital le plus proche, pour parler de votre prise de risque :
Sida Info Service : www.sida-info-service.org
ou 0 800 840 800 (appel anonyme et gratuit)

Vous avez eu une relation sexuelle non protégée avec une personne que vous savez porteuse du virus du sida ou dont vous ne connaissez pas le statut sérologique, vous avez partagé la seringue ou la paille d’un usager de drogue, vous vous êtes blessé avec une seringue usagée ou avec un objet souillé du sang d’une autre personne : il faut agir.

Au mieux dans les 4 heures qui suivent la prise de risque, au maximum dans les 48 heures, allez aux urgences d’un hôpital ou dans un Centre de dépistage (CeGIDD), si possible avec votre partenaire. Aucun test ne peut encore à ce moment détecter le virus. Cependant le médecin peut, selon l’évaluation du risque, prescrire un traitement pour tenter d’empêcher l’infection (multi-thérapie pendant 4 semaines).

Seuls les tests permettent de détecter la présence du virus dans l’organisme. En France, cette démarche reste libre et volontaire.

Le test VIH n’est pas une obligation : Il ne doit pas être imposé (par un employeur ou tout autre personne) et ne doit pas être pratiqué à l’insu ou sans le consentement des personnes concernées.

Le test VIH ne peut être utilisé comme un moyen d’identification ou de répression : par exemple pour exclure une personne de son travail ou pour entraver sa libre circulation.

Le test VIH ne se substitut pas à un moyen de protection : si vous avez une sexualité non protégée ou si vous partagez du matériel d’injection, le VIH peut se transmettre à la vingtième, à la centième comme à la première prise de risque, même si jusqu’ici les tests se sont tous révélés négatifs.

Parce que vous avez pris un risque : rapport sexuel non protégé, rupture de préservatif, partage de matériel d’injection.

Connaître son statut sérologique, c’est souvent mieux se protéger et mieux protéger les autres.

Parce qu’arrêter le préservatif, c’est prendre une responsabilité sérieuse qu’il faut assumer.

Parce que savoir vite, c’est être mieux pris en charge et mettre toutes les chances de son côté pour la suite.

Parce que vous avez un projet de grossesse ou êtes au début d’une grossesse et que, grâce aux traitements, on peut aujourd’hui réduire considérablement le risque de transmission du virus de la mère à l’enfant.

Vers le 15e jour après la contamination, on peut dépister précocement le virus lui-même.

À partir de la 4e semaine après l’exposition, le test consiste alors à rechercher la présence d’anticorps anti-VIH, par un test Elisa qui sera confirmé par un autre test Western Blot. Le résultat sera alors fiable à 98%. En cas d’angoisse importante, il est donc tout à fait envisageable de faire ce premier test, même s’il devra impérativement être confirmé plus tard.

6 semaines après la dernière prise de risque, le test est alors fiable à 100%.

Dans un centre gratuit d’information et de dépistage diagnostic des IST (CEGIDD) qui permet :

• de respecter la confidentialité absolue
• de donner accès à une consultation gratuite avec un médecin, avant et après le test
• de recevoir des conseils, une information précise et adaptée
• de se fournir gratuitement en documentation et matériel de prévention

Dans certains centres de planification et d’éducation familiale.

Sur prescription médicale dans n’importe quel laboratoire d’analyses médicales (il sera alors remboursé par la Sécurité Sociale)

Connaître le résultat d’un test de dépistage est important pour plusieurs raisons.

• Cela permet de bénéficier d’un suivi médical adapté et approprié. Aujourd’hui, même si l’on ne guérit pas du sida, il existe des médicaments efficaces pour ralentir l’évolution de l’infection. En étant dépistée assez tôt et mis sous traitement rapidement, l’espérance de vie d’une personne vivant avec le virus est équivalente au reste de la population.
• Un suivi régulier permettra de surveiller l’évolution de l’infection et de réagir en adaptant les soins.
• Cela permet d’en informer ses partenaires, et de mettre en place une stratégie de prévention afin de protéger les autres.

La majorité des personnes qui apprennent leur séropositivité subissent une épreuve et un choc important qui peuvent provoquer des états psychologiques tels que révolte, culpabilité, déni, angoisse ou déprime. S’informer et trouver une aide adéquate est alors essentiel. Dès lors, il ne faut pas hésiter à s’adresser aux divers organismes spécialisés qui apportent soutien et conseil. De nombreuses associations existent pour faciliter l’acceptation de l’annonce d’une séropositivité et soutenir les personnes dans leur quotidien.

Le test de dépistage du sida ne protége pas du VIH, il indique juste la présence ou non dans l’organisme du virus à moment donné. Il sera donc important après la remise du résultat de réfléchir à ses comportements et à ses pratiques afin d’adopter une stratégie de prévention adaptée.

N’hésitez pas à demander conseil, à des associations, votre médecin généraliste ou des professionnels de santé.

Contacter Sida Info Service
www.sida-info-service.org
0800 840 800 (appel anonyme et gratuit)