28 ans, assistant de justice au Conseil d’État
Témoignage de bénévole
Pour toi, « être bénévole de Solidarité Sida » ça veut dire quoi ?
C’est faire partie d’un grand mouvement de solidarité et dire non à l’injustice. C’est rappeler que le sida est toujours là en vendant des rubans rouges, c’est être volontaire Solidays pour permettre de récolter de l’argent pour les assos qui travaillent sur le terrain avec les malades, ou encore s’asseoir avec un groupe de jeunes pour parler de leur préjugés et de leurs propres prises de risque. En faisant de la prévention toutes les semaines ou en donnant un coup de main sur une Nuit du Zapping, on est tous là pour lutter contre le sida et les inégalités qui en découlent, avec enthousiasme et espoir.
Ton meilleur souvenir en tant que bénévole ?
Il y en a beaucoup. La visite des assos africaines sur Sex in the City, le public d’une NDZ qui siffle Jean-Marie Le Pen mais applaudit Clémentine Célarié qui embrasse un séropositif, voir des dizaines de bénévoles lors de la marche du 1er Décembre… Après, il y a aussi toutes les rencontres qu’on fait lors de nos actions de préventions. Ces discussions, c’est probablement le plus fort pour moi.
Ton pire souvenir ?
Ce n’est pas le pire, mais le plus émouvant. Lors de ma première cérémonie du Patchwork des Noms. Personne ne reste insensible à la lecture des noms des personnes disparues, mortes du sida. On pense aux entretiens qu’on a eu pendant nos actions, aux assos qu’on soutient, aux amis décédés ou malades, et à la colère de voir la maladie toujours présente. Mais tout le monde se soutient. Ce jour-là, des festivaliers m’ont souri, une bénévole que je ne connaissais pas m’a posé la main sur l’épaule, et on s’est embrassé avec des amis. C’est ça aussi la solidarité à Solsid.