La cinquième conférence triennale de reconstitution des ressources du Fonds mondial pour la période 2017-2019, qui avait lieu à Montréal et s’est clôturée dimanche, a permis de recueillir la somme de plus de 12,9 milliards de dollars sous forme de contributions annoncées, qui seront essentielles pour mettre fin à l’épidémie de ces maladies dévastatrices d’ici à 2030. C’est une bonne nouvelle, qui l’est d’autant plus que ce n’était pas gagné. De nombreux observateurs le disaient ouvertement, ils ressentaient comme un flottement dans la mobilisation de lutte contre le sida dans le monde. Beaucoup de pays du Sud s’inquiétaient ainsi pour la pérennité de leur plan contre le VIH. On a évité le pire et 1 milliard de dollars de plus a été collecté par rapport aux années précédentes. Pour autant, tout n’est pas réglé : il manque encore 6 milliards de dollars pour atteindre la somme fixée par l’ONU pour atteindre les 3 objectifs : 90% de personnes traitées, 90% des personnes dépistées et 90% de contamination en moins.
Sur les 12,9 milliards de dollars promis, les Etats-Unis vont abonder au Fonds mondial à hauteur de 4,3 milliards de dollars, devant le Royaume-Uni avec 1,1 milliard de livres (1,28 milliard d’euros), la France (1,08 milliard d’euros), l’Allemagne (800 millions d’euros), le Japon (800 millions de dollars) et le Canada (600 millions de dollars).