Depuis des années, nos équipes partent en missions terrain (soutien et appui technique) auprès des associations que nous soutenons à l’international.
Ensemble, nous avons fait le constat que pour palier aux risques inhérents de l’aide internationale (fragilité, contexte socio-politique) et des contraintes que leurs partenaires financiers pouvaient leur imposer (leur faisant parfois perdre de vue leurs objectifs) il fallait mieux gérer leur dépendance et travailler à leur autonomisation.
Partant de ce constat, nous avons lancé en 2012 avec la Ville de Paris le « Programme Autonomisation » pour co-construire avec deux de nos partenaires en Afrique des outils de renforcement et de diversification des ressources entre autres.
Car aucune des actions engagées ne sauraient remplacer ce tissu associatif local, maillon indispensable et socle de la lutte contre le sida en Afrique. Or la crise des financement et l’instabilité de certaines régions ont considérablement fragilisées nombre de nos partenaires.
Ce travail effectué avec le Centre Solidarité Action Sociale de Côte d’Ivoire (Centre SAS) et l’association Espoir Vie Togo (EVT), les premières associations soutenues dans le cadre du programme, nous a permis d’identifier ensemble les principes directeurs et les actions à mettre en place pour leur permettre de piloter leur activité pour mieux gérer leur dépendance face au contexte extérieur et d’assurer ainsi la pérennisation de leurs actions.
Cette phase pilote (notre analyse, le retour de nos deux partenaires comme d’autres bailleurs) nous a convaincu de la pertinence de cette démarche. La Ville de Paris a renouvelé sa confiance et son engagement et le programme s’est ainsi aujourd’hui élargi à 6 associations.
Les mois de septembre et d’octobre sont un temps fort dans ce programme. Notre équipe des Programmes Internationaux est actuellement en République du Congo (Congo-Brazzaville) auprès de l’Association Serment Universel (ASU) et se rendra ensuite au Togo auprès de l’association Le JADE-Pour la Vie ! pour démarrer avec elles une phase de diagnostic concerté. Cette phase permet dans un premier temps de comprendre et poser la vision qu’ont les associations de leur propre autonomie (très variable selon la structure) et ainsi dans un deuxième temps de les faire se questionner sur les étapes, outils, process à mettre en œuvre pour l’atteindre.
C’est ensuite au Burkina Faso qu’ils se rendront pour revoir l’Association Dounia Solidarité+ (ADS) afin de suivre l’avancée de leur processus d’autonomisation et faire le point sur la première année de collaboration (revoir l’organigramme, définir les stratégies en matière d’événementiel comme mobilisation des ressources ou de répartir les tâches au sein de l’association etc.).