Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme publie son rapport sur l’année écoulée. Un cri d’alarme pour l’avenir.
Souvenez-vous… Le 10 octobre 2019, après cinq mois de campagne #Treatment4all, Solidarité Sida et 230 ONG criaient victoire : 14 milliards de dollars avaient été réunis pour lutter contre ces trois grandes pandémies. Un montant qui aurait dû permettre de poursuivre l’objectif onusien de mettre fin au sida d’ici 2030.
Un an plus tard, le constat est tout autre. La Covid-19 pourrait bien réduire à néant les progrès réalisés au cours des derniers mois.
Et des progrès, il y en eu. 1,2 million de personnes ont été mises sous traitement en 2019 portant à 69% le taux de couverture en antirétroviraux, et plus de 6 millions supplémentaires ont été sauvées grâce au Fonds mondial, soit 20% de plus que l’année précédente.
Aujourd’hui, la pandémie de Covid-19 menace directement ces progrès. 75% des services proposés par les associations communautaires – prévention, dépistage ou encore distribution de biens de première nécessité, ont dû être interrompus au cours des derniers mois en raison de l’application de la distanciation physique ou de l’interdiction des déplacements.
Ce rapport est donc avant tout un cri d’alarme, qu’il nous semble essentiel de relayer. Les 14 milliards engagés ne suffiront pas à maintenir les objectifs dans le contexte sanitaire actuel. Pour adapter leurs actions, les associations ont besoin de financements supplémentaires. La communauté internationale doit impérativement se mobiliser pour lutter contre la Covid-19 tout en protégeant les résultats obtenus par des décennies d’efforts dans la lutte contre le VIH/Sida.
« Il faut aller au-delà du paradigme habituel où l’on prend à Paul pour habiller Jacques dans l’aide publique au développement. » nous dit Françoise Vanni, directrice des relations extérieures du Fonds mondial. Le combat continue…
Pour aller plus loin…
Voir le rapport du Fonds Mondial
Le point sur la campagne Treatment4all